CIEPP: Le rôle du médecin-conseil

CIEPP: Le rôle du médecin-conseil

05 juin 2020, Bleu Horizon
Bleu Horizon #13 - Avril 2020 | Le médecin-conseil, véritable soutien dans l’évaluation du risque médico-économique. - © DR

 

CIEPP: Le rôle du médecin-conseil

 

[GROS PLAN] Le secrétariat médical de la CIEPP, composé de deux assistantes, de deux collaborateurs rattachés à la Direction et d'un médecin-conseil, traite plus de 500 dossiers médicaux par an.

 

Lire aussi: Ce gros plan a été publié dans Bleu Horizon #13.

 

Lors de sa séance du 20 décembre 2019, le Conseil de fondation de la CIEPP a validé la nomination de son nouveau médecin-conseil, le Dr Bernard Greder, qui succède au Dr Jean-François Burkhalter après dix-sept années de précieuse collaboration. C’est l’occasion ici de présenter cette fonction primordiale, mais souvent méconnue.

Lors d’une nouvelle affiliation, d’une modification contractuelle, d’un nouvel assujettissement et selon des critères bien spécifiques préalablement définis par la Caisse, il se peut qu’un questionnaire médical confidentiel soit requis. Après un premier examen réalisé en toute discrétion par la Direction et par les assistantes du secrétariat médical, l’expertise médicale du médecin-conseil peut s’avérer nécessaire. Dans un souci de protection et de prévention de l’assuré, le médecin-conseil peut solliciter des analyses supplémentaires afin de compléter ou de préciser le diagnostic du médecin traitant. C’est à la suite de ce bilan minutieux et complet que la décision d’acceptation, de refus ou de mise en place d’une réserve médicale, assortie ou non de conditions d’affiliation, est prise conjointement avec la Direction. La réserve médicale est généralement fixée pour une durée de cinq ans.

Un rôle prépondérant

Le médecin-conseil est un véritable soutien dans l’évaluation du risque médico-économique pour la Caisse. Sa collaboration ne s’arrête pas là. Il travaille également avec le service des prestations et le service juridique, avec lesquels il vérifie, en cas de risque survenu (incapacité de travail, invalidité ou décès), les conditions d’une éventuelle application de la réserve émise précédemment. Dans tous les cas, le médecin-conseil décide en toute objectivité et indépendance, ce qui lui permet d’être équitable et cohérent dans les dossiers qui lui sont soumis. Il en va de la crédibilité de la Caisse, qui défend un traitement juste et égalitaire de ses assurés. Le médecin-conseil est une pièce maîtresse dans la gestion des risques, qu’ils soient médicaux pour les personnes assurées ou économiques pour la Caisse.

Quelles sont les qualités indispensables d’un médecin-conseil ?

― Dr Jean-François Burkhalter, médecin-conseil de la CIEPP de 2003 à 2019 :

Après avoir passé dix-sept ans au service de la CIEPP et examiné près de 2000 dossiers, quel bilan tirer de la fonction de médecin-conseil ? Tout d'abord relever que c'est une activité passionnante qui nécessite de posséder une vaste expérience médicale et de bonnes connaissances en assécurologie. Il faut pouvoir anticiper les complications liées aux problèmes de santé de l'assuré au moment de son affiliation. Il faut motiver la décision concernant une réserve, décision qui ne doit être ni laxiste ni trop restrictive dans l'intérêt de la Caisse et de ses assurés. L'affilié s’assure contre un risque comme l’invalidité ou le décès. S’il se réalise, il faut le couvrir sans chercher à s'en dédouaner. J'exclus évidemment les cas de réticence.

 

― Dr Bernard Greder, nouveau médecin-conseil de la CIEPP :

C'est avant tout d'avoir un bon esprit de synthèse qui se fonde sur des informations médicales les plus claires possible, sur notre expérience et sur nos connaissances acquises tout au long de notre parcours professionnel ou, à défaut, des informations glanées auprès de notre réseau de médecins spécialistes. Quand la situation le demande, il faut savoir garder du bon sens et du pragmatisme. Toute décision prise doit pouvoir être argumentée scientifiquement, et, pour cela, nous devons rester attentifs à l'évolution de la médecine telle qu'elle se manifeste dans la littérature médicale. Enfin, j'ai la conviction que pour être un bon médecin-conseil, il est préférable de garder l'expérience d'une activité en cabinet comme médecin traitant et de veiller à l’impartialité de nos décisions.

 

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